(1977…)
Je ne suis pas un grand fan de la musique minimaliste dont Arvo Pärt (né en 1935 en Estonie) est l’un des éminents représentants, mais on ne peut pas l’ignorer. Passé par le sérialisme (réprimé sous l’occupation soviétique de l’Estonie) et chrétien fervent (pas très bien vu non plus par les communistes), il a cessé de composer pendant 10 ans et a étudié les compositeurs franco-flamands de la renaissance avant de trouver son style propre : le tintinabulisme.
Fratres a été composé pour orchestre de chambre en 1977 en hommage à Benjamin Britten. C’est une suite d’accords formés par des arpèges ou des progressions conjointes. Il y a des mesures à 6/4 7/4 9/4 11/4 des rétrogradations… mais c’est trop subtil pour moi et je confesse un léger ennui^^ La composition évolue tout le temps entre les mêmes notes de l’accord parfait, comme un jeu de cloches, d’où le nom de tintinabulisme donné à ce style.
Fascinant ou ennuyeux ? A vous de juger. L’incontestable succès de la musique de Pärt dans le monde se traduit notamment par un emploi abondant dans les musiques de film.
Pärt ne s’attache pas vraiment aux timbres. Il existe 18 versions de Fratres pour diverses formations instrumentales.
On écoutera la version pour violoncelle et piano de 1989, joués respectivement par Antons Trocjuks et Evija Auziņa :