On ne connait pas précisément la liste de tous les concertos composés pour l’orchestre de la Pietà, l’orphelinat où officiait Vivaldi, mais nous possédons un indice en la personne d’une de ses plus illustres musiciennes : Anna Maria née en 1696, élève préférée du maître, belle blonde aux joues roses et aux seins blancs comme neige selon l’un poème de l’époque, et qui était surtout considérée comme l’une des plus grandes violoniste de son temps. Maitrisant en outre le clavecin, le luth et la mandoline, si l’on en croit le poème cité plus haut, elle aurait très bien pu être la dédicataire secrète de ces œuvres, même si on ne les retrouve pas dans son cahier déposé au Conservatoire de Venise.
La Pietá
https://fr.wikipedia.org/wiki/Pio_Ospedale_della_Piet%C3%A0.
Concerto en do maj RV425
(vers 1725 ?)
Version de référence par L’Europa Galante et Giovani Scaramuzzino à la mandoline. Les cordes de violons sont frottées :
Version alternative par le Giardino Armonico et Duilio Galfetti à la mandoline, avec les violons jouant pizzicato (cordes pincées avec les doigts). Vivaldi a indiqué sur la partition que l’on pouvait jouer de cette manière. Cela fait mieux ressortir la mandoline.
Concerto pour deux mandoline en sol maj RV532
(après 1730)
On ne connait pas la date de composition exacte, mais d’après Fabio Biondi le style est postérieur à 1730.
Malgré la présence de deux mandolines, le son grêle de l’instrument exige que l’orchestre s’efface durant les solos comme dans le RV425 que nous avons déjà présenté. Les accords en cordes pincées (pizzicati) du mouvement lent sont bien adaptés au chant gracile de la mandoline.
Ensemble Barrocade :