Rondeau pour clavecin publié en 1717
Après le rondeau d’Abdelazer de Purcell, un autre rondeau, mais cette fois-ci composé pour le clavecin, par le français François Couperin (1668-1733), dit Couperin Le Grand, pour le distinguer des autres membre de sa famille. Il appartient en effet à une illustre famille de musiciens, comme J-S Bach, avec lequel il échangea une correspondance fournie, laquelle finit selon la légende comme couvercle sur des pots de confitures.
Couperin est le modèle du nouveau goût français, jamais dans l’emphase, toujours délicat et spirituel. Ses pièces pour clavecin sont regroupées dans des « ordres ».
Le rondeau de Couperin « Les bergeries » (6éme ordre) figure dans le 2ème recueil publié en 1717. Il a été aussi recopié par Bach dans l’un des « Petit livre pour Anna Magdalena » sa deuxième épouse. Il s’agit en fait d’un double rondeau, car il y a deux refrains. La main gauche fait du remplissage harmonique, sans jamais plaquer d’accord ; c’est le style luté ; ça n’a rien à voir en tout cas avec le style contrapuntique allemand de l’époque.
Les cordes du clavecin sont pincées et non frappées. Il n’est pas possible de faire varier l’intensité des sons comme sur un piano. Le claveciniste doit faire attention à son phrasé pour être expressif (jouer de manière inégale, faire des retards). Heureusement on dispose de pas mal de sources d’époque, qui ont guidé les efforts de redécouverte d’un instrument tombé complètement en désuétude au 19e siècle.
Autre version avec un clavecin au tempérament plus ancien :