Victoria – Motets

Célèbre compositeur espagnol de la Renaissance. Tomás Luis de Victoria (1548-1611) étudie la musique à la cathédrale d’Avila (patrie de Sainte-Thérèse), part à Rome pour étudier la théologie et devient maître de chapelle à l’église Sainte Marie de Montserrat à Rome. Il rentre en Espagne et se met en 1587 au service de Marie d’Autriche au couvent royal des Clarisses déchaussés à Madrid, pratiquement jusqu’à la fin de sa vie.
Très religieux, il a peu composé (180 pièces), s’est limité à la musique sacrée et n’a jamais utilisé le procédé de la parodie de pièces profanes.

O magnum mysterium

Motet à quatre voix publié à Venise dans un recueil daté de 1572. L’œuvre est composée à partir d’une mélodie grégorienne pour les matines de Noël. Démarre en canon en ré mineur, puis ré majeur, etc. finit en sol maj. Parfois l’homophonie est totale, parfois une seule voix est décalée ou alors les voix vont deux par deux, mais il n’y a pas de renversements ou de procédés compliqués risquant d’éloigner l’auditeur de la réception du message.

O magnum mysterium,
et admirabile sacramentum,
ut animalia viderent Dominum natum,
jacentem in praesepio!
Beata Virgo, cujus viscera
meruerunt portare
Dominum Christum.
Alleluia.

O grand mystère,
et admirable sacrement,
que des animaux voient leur Seigneur nouveau-né,
couché dans une mangeoire!
Heureuse Vierge, dont le sein
a mérité de porter
Le Christ Seigneur.
Alleluia!


Interprétation du Fieri consort: