Beethoven – Sonates pour piano

Sonate n°8 “Pathétique” op.13

(1799)

Publiée en 1799 sous le titre “Grand sonate pathétique, pour le clavecin ou le piano-forte. Composée et dédiée à son altesse, le Prince Charles Lichnowsky par Louis van Beethoven”
Beethoven a 29 ans lorsqu’il compose cette sonate qui est sans doute son premier grand chef-d’œuvre pour le piano. Cela fait sept ans qu’il habite Vienne où il est surtout connu comme virtuose et improvisateur. Il a suivi épisodiquement l’enseignement de plusieurs maîtres dont Haydn, mais a rapidement ouvert sa propre voie.

La sonate démarre par un mouvement lent et grave (à défaut d’être “pathétique”, épithète ajouté par l’éditeur mais accepté par Beethoven).
Le contraste entre les deux thèmes du premier mouvement, allegro, est extraordinaire. L’adagio du deuxième mouvement est très chantant et apaisant (un peu trop de trémolos?). Le troisième mouvement est un rondo (un refrain et des couplets différents), pièce en générale dansante mais qui conserve qui conserve ici le caractère inquiet conféré par la tonalité de do mineur. La division de la sonate est héritée directement de Mozart et Haydn.

Sonate n°23 en fa min « appasionata »

(1806)

La plus grande des sonates (hormis les cinqs dernières) selon Beethoven lui-même.T rès romantique.

Le premier mouvement et ses thèmes très dissemblables expriment une sorte de lutte – entre l’artiste et son destin (les notes martelées qui évoquent le début de la 5e) ? Après un deuxième mouvement méditatif, le troisième mouvement retrouve le climat du premier dans une avalanche de doubles croches.

Daniel Barenboim :