J-S Bach – Sonate pour flûte et basse continue BWV 1034

en mi mineur (vers 1720 ?)

Composée probablement à Köthen.

Ici sonate désigne la forme, et non le genre (pièce pour le violon ou le clavecin par ex.). On retrouve l’une des deux versions de la sonate baroque, en l’occurrence, la sonate d’église (sonata da chiesa) héritée de Corelli, en quatre mouvements (lent-vif-lent-vif), qui s’oppose à la sonate de chambre.

Dans cette œuvre seules deux lignes mélodiques sont indiquées : celles de la flûte et celle de la basse, à laquelle s’ajoutent des indications chiffrées (un peu l’ancêtre de nos accords de guitare).

Comment réaliser la fameuse « basse continue » ? L’accompagnateur, au clavecin par exemple, doit jouer les notes de la ligne de basse (écrites) à la main gauche et ajouter l’harmonie à la main droite en se basant sur des indications chiffrées qui se rapportent à la tonalité de base (pas comme nos accords de guitare). Ex : 6 = accord de sixte. On peut faire du contrepoint à la main droite si l’on est très fort (comme Jean-Sébastien) ou juste des accords plaqués ou arpégés.

Règle pour la basse continue : il faut produire une « harmonie agréable […] car la seule fin est le seul but de la basse continue, comme de toute musique, ne peuvent être que la louange de Dieu et la récréation de l’âme » dixit Bach.

Pour la playlist, le sublime 3e mouvement andante par Marc et Pierre Hantaï :

Version intégrale par the Netherlands Bach Society où la viole joue la partie écrite de la basse continue (pourquoi pas) :