Poème Symphonique n°3 S.97 (Weimar, 1853)
Inspiré par des poèmes d’Autran, un marseillais, puis placé sous le patronage plus prestigieux de Lamartine et de ses fameux Préludes.
Le poème symphonique (intitulé créé par Liszt) est un dérivé de la symphonie, qui suit un programme extra-musical. Les éditions des Préludes de Liszt contiennent des préfaces écrites ou inspirées par la princesse Carolyne de Sayn-Wittgenstein, compagne de Liszt de l’époque. Le poème de Lamartine est simplement en arrière plan.
Sur l’édition Breitkopf et Härtel de 1885 disponible en ligne, on peut lire un texte assez long qui illustre le poème. Suivant les version, cela parle de la destinée de l’homme « Notre vie n’est elle autre chose qu’une série de Préludes à ce chant inconnu dont la mort entonne la première et solennelle note … » de l’amour, de la nature, de la guerre… Passages de fanfare très appréciés par le haut commandement allemand d’une certaine époque bref, passons 🙂
Le son éclatant est dû aux cuivres : quatre cors, deux trompettes, trois trombones et un tuba. On retrouve les même dentelles de violons dans les aigus chez Wagner et une même inspiration (germanique?).
Il y a de meilleures interprétations, mais pour faire plaisir à Liszt, qui aimait beaucoup enseigner, écoutons et regardons l’interprétation d’un orchestre de jeunes musiciens polonais très prometteurs : l’orchestre du conservatoire Karol Szymanowski. En 4K pour ceux qui ont du débit.