Liszt – Mazeppa S.139

4ème étude des 12 études d’exécution transcendantes

Recueil commencé en 1826, profondément remanié en 1837 puis encore en 1851. Du coup, il est difficile de donner une date, mais disons 1837.
Pour être honnête, je n’aime pas beaucoup ce recueil (à part une ou deux études) mais il compte dans l’histoire du piano et cette étude est la plus connue et la plus impressionnante. A mon avis, les études de Chopin sont infiniment supérieures du point de vue de la musicalité (oui c’est totalement subjectif).

Mazeppa est inspiré par un poème de Victor Hugo, l’histoire d’un chef cosaque attaché à un cheval, prétexte pour un déchainement invraisemblable de difficultés pianistiques. C’est le Liszt élève de Czerny, broyeur d’ivoire qui impressionnait les foules à juste titre, mais qui ne m’enthousiasme pas.

Version de Boris Berezovsky :

Regardez aussi celle de ce pianiste YouTuber qui permet, grâce à la magie de l’informatique, de bien voir la prouesse que représente une telle exécution et notamment cette technique consistant à faire des aller-retours entre le centre et la périphérie du clavier pour donner l’illusion d’une troisième main :

On peut aussi écouter et suivre la partition ici :

On voit mieux les tierces parallèles aux deux mains, les octaves parallèles, les montées et descentes chromatiques en tierce, octave, ou combinée à des trémolos aux autres doigts, les accords plaqués aux deux mains à toute allure, etc. une vraie séance de torture… pour le pianiste et peut-être aussi un peu pour l’auditeur… 😉