(1907)
Ce poème symphonique porte le nom d’un poème écrit par Scriabine lui-même. Le titre original est en français.
Œuvre composé 2 ans après la Mer de Debussy, que nous avons déjà écoutée. Scriabine s’en inspire sans doute, et fait lui aussi un bon dans la modernité, mais, avec un tout autre propos : non pas la nature brute, mais l’homme en tant que créateur qui participe à la divinité (c’est l’explication officielle d’après un texte accompagnant la première en 1908 à New York).
L’effectif orchestral est important ; il y a pas moins de 8 cors. Les instruments énoncent des thèmes chromatiques, dont celui prométhéen joué à la trompette. L’ensemble progresse vers un climax et un « volupté de plus en plus extatique ». Le premier nom de l’œuvre était « poème orgiaque« . Du coup on ne sait pas de quel extase il s’agit vraiment.
Une œuvre fascinante et complexe qui a été à peine effleurée dans cette présentation. Si quelqu’un réussit à mettre la main sur le poème de Scriabine, qu’il veuille bien se manifester^^
Esa-Pekka Salonen et le Philarmonia Orchestra pour la BBC :