(vers 1580)
Version polyphonique d’ »une jeune pucelle », un des airs traditionnellement joués à Noël (spoiler : la pucelle n’est autre que Marie)
Il a été utilisé dans des messes et dans un genre charmant et typiquement français : les noëls pour orgue.
Eustache Du Caurroy (Gerberoy, Oise 1549 – Paris 1609) fut entre autres maître de Chapelle puis surintendant de la musique à la cours d’Henri IV (pour qui il composa une messe de Requiem) et membre de l’Académie de poésie et de musique.
Début des paroles : « Une jeune Pucelle de noble cœur,
Priant en sa chambrette son Créateur.
L’ange du Ciel descendant sur la terre
Luy conta le mystère de notre Salvateur. «
La Pucelle esbahie de ceste voix,
Elle se peint à dire pour ceste fois:
Comment pourra s’accomplir telle affaire?
Car jamais n’eus affaire à nul homme qui soyt.«
Ensemble Clément Janequin :
Et voici la version instrumentale « 5 fantaisies sur Une jeune pucelle » qui appartient à un recueil de plusieurs dizaines de fantaisies instrumentales (publcation posthume en 1610)
Ensemble Mare Nostrum :
Ce noël est adaptée d’une chanson plus ancienne (c’est très fréquent) dont l’une des versions est « une jeune fillette », qui conte l’histoire d’une jeune fille qu’on a mise au couvent contre son gré et qui se lamente de ne voir son « amy ».
« Une jeune fillette
de noble coeur,
Plaisante et joliette
de grand’ valeur,
Outre son gre on l’a rendu’ nonnette
Cela point ne luy haicte
dont vit en grand’ douleur. » http://www.medieval.org/emfaq/misc/fillette.htm
Recréation par Vincent Dumestre :
Recréation par Jordi Savall pour le film tous les matins du monde :