(vers 1720)
On ne sait pas trop quand cette œuvre a été composée, d’autant plus que la toccata et la fugue ne datent pas de la même époque. Inutile de s’attarder sur ces détails.
C’est surtout la monumentale toccata qui nous intéresse. Loin du style improvisé des débuts, elle est plutôt de type contrapuntique, comme la toccata dite dorienne BWV 538. Le thème ternaire à la croche, très violonistique, est exposé en canon sur une très très longue pédale de fa puis au pédalier, mais avec des modulations. Puis d’autres thèmes s’ajoutent et s’imbriquent de plus en plus avec une montée en puissance des motifs en accord plaqués jusqu’à la conclusion. Le contrepoint, les impressionnantes parties de pédalier, le maintien de l’énergie initiale sans interruption et les belles modulations en mineur donnent un sentiment de plénitude rarement égalé.
La fugue est beaucoup plus sobre dans l’esprit, mais difficile à suivre à l’oreille avec ses quatre voix et deux sujets dont le premier nettement chromatique sert de fil conducteur.
Choix d’interprétations :
Avec vidéo :
Toccata : Marie-Claire Alain
Toccata : Markus Wargh :
Son uniquement:
Toccata et fugue : Bernard Foccroule