Mozart – Concerto pour piano n°21

(1785)

en ut majeur K. 467 (Vienne mars 1785)

Pour faire court : c’est le plus célèbre des concertos de Mozart. C’est aussi une sorte de Mozart idéal transformé en concerto.
3 mvts : 1 Allegro maestoso (do/ut maj) 2. Andante (fa maj) 3. Allegro vivace assai (do/ut maj)

Comment allait Mozart à l’époque ? Plutôt pas mal, il avait atteint le grade de Maître Maçon en janvier et il réussissait à se produire en concert assez fréquemment.
Composé quelques mois après le magnifique et inquiétant concerto en ré mineur (n°20 c’est logique), celui-ci est plus gracieux, et quoiqu’il semble exprimer un tourment intérieur, les tensions rendues par des modulations en mineur et chromatisme se résolvent toujours dans un ton majeur apaisé qui évoque presque un autre monde.
C’est particulièrement frappant dans l’adagio, qui s’éloigne bien vite de la simplicité un peu mièvre (mais magique quand même, c’est du Mozart) du thème en noires pointées souligné par les trémolos. Chez Mozart il y a toujours un cor ou un hautbois pour venir troubler la sérénité des cordes^^ Pour info, l’entrée des clarinettes dans un concerto de Mozart devra attendre décembre 1785.
Le troisième mouvement nous fait redescendre sur terre un peu lourdement. J’avoue cependant que j’ai un problème avec les troisièmes mouvements des concertos classiques…

Ronald Brautigam avec the Netherlands Philharmonic Orchestra, dirigé par Edo de Waart :