(Vienne 1782)
Courte pièce bien connue des apprentis pianistes, qui ne manque pas de charme malgré la fin un peu mièvre. Débute par de mystérieux arpèges en mineur andante, qui semblent improvisés, puis un premier thème opératique rempli d’inquiétude sur un accompagnement très simple en accords plaqués, un épisode de transition descendant et un deuxième thème syncopé encore plus tourmenté. On rappelle que le ré min est une tonalité tragique chez Mozart (Don Giovanni et Requiem notamment). Cet ensemble se répète avec quelques différences au niveau de l’harmonie et des montées et descentes chromatiques intercalées qui contribuent au climat de fantaisie préromantique.
La dernière section en majeur allegretto démarre par une chanson pour enfant, et inclut une sorte de cadence de concerto… un objet étrange et un peu décevant.
Les dernières notes ne seraient pas de Mozart, mais un ajout de l’éditeur Breitkopf & Härtel en 1804 destiné à « terminer » la fantaisie pour la publier.
Mitsuko Uchida a préféré en donner une fin alternative. Voir la vidéo à la fin.
Que fait Mozart à l’époque ? il habite à Vienne, travail sur l’opéra « l’enlèvement au Sérail », et s’apprête à épouser Constance.
Anna Fedorova :
Fazil Say joue cette pièce avec le maximum de conviction possible^^ (mais peut-être avec trop de pédale)
Version authentique au piano-forte, par Christoph Hammer (et d’ailleurs les seules indications de la partition sont « piano » et « forte »:
Version au clavecin (original !) de Jean Rondeau
La version alternative de Mitsuko Uchida :