Mozart – Symphonie n°25 en sol mineur

K.183 (Salzbourg, 1773)

Symphonie en sol mineur, tonalité sombre comme la n°40 composée 15 ans plus tard.

4 mouvements : 1. Allegro con brio 2. Andante 3. Menuetto 4. Allegro

Mozart n’a que 17 ans quand il compose cette symphonie, dramatique et contrastée, qui est l’une de ses plus grandes réussites.

Instrumentation : 2 hautbois ; 2 cors, qui sont très importants dans cette partition, donc choisir une interprétation où on les entend bien ; 2 bassons ; cordes.

À propos des cors il y en a deux en sol et deux en sib. En fait c’est lié à la tonalité de sol mineur : il y a un lien entre tonalité choisie et orchestration. A l’époque les cors n’avaient pas de piston et ne pouvaient jouer dans toutes les tonalités, même si on pouvait faire des demi-tons avec la main.

Le thème initial de l’allegro est tenu en valeur longue par les hautbois et syncopé aux violons et altos ; cela signifie que les notes au violon tombent sur le temps faible d’où une sensation de suspension. Il n’y a pas beaucoup d’instruments, mais c’est très bien orchestré avec des effets comme les trémolos (notes répétées très rapidement) sur le thème montant et descendant qui passe d’un groupe de violon à l’autre superposé à des syncopes, les échanges entre violons et violoncelles, hautbois et cors… Bref tout décrire par le menu n’aurait aucun intérêt, c’est surtout une incitation à écouter attentivement et plusieurs fois.

Pas trop la place d’évoquer les autres mouvements. On retrouve un menuet avec trio, dans le 3e mouvement (si vous avez lu les posts précédents, ça ne doit pas vous étonner), que Mozart avait adopté depuis peu, après avoir suivi d’autres modèles hérités de Jean-Chrétien Bach.

Version par le Mozarteum de Salzburg bien filmée et étonnamment dansante, grâce au chef invité Franz Brüggen, grand spécialiste du baroque.