(Arnstad, vers 1705)
Plus célèbre exemple du genre : l’alliance de deux pièces instrumentales que tout oppose a priori. Une forme libre et une forme contrainte, laquelle offre en réalité une grande liberté. Voir le lexique pour la définition des termes fugue et toccata.
La toccata BWV 565 est inspirée par le style des maîtres de l’Allemagne du Nord où Bach a étudié. On dit parfois qu’elle appartient au « stylus phantasticus » mais personne ne sait ce que ce terme recouvre exactement. Le sujet de la fugue assez violonistique reprend les deux premières notes de la toccata. La fugue se termine par un postlude de forme libre.
Pour ceux qui n’ont jamais écouté d’orgue, sachez que les notes les plus graves sont jouées avec les pieds sur un pédalier, et qu’il est possible de choisir parmi un grand nombre de sonorités différentes en actionnant des tirettes, c’est l’art de la « registration ».
J’aime bien les registres choisis et le tempo pas trop rapide de la fugue de cette version jouée sur un orgue de la fin du XIXe (mais c’est un choix parmi de nombreux autres possibles) :
Interprétation de référence pendant longtemps, celle de Karl Richter :
Il y a aussi Marie-Claire Alain… en fait il y a tant d’excellents organistes qu’il est impossible de les citer ici.
Version intéressante au clavecin à pédalier, par Luc Beauséjour :